Plan de réduction des tensions de recrutement - Phase 2

Une réponse, co-construite avec les entreprises, à l’urgence des difficultés de recrutement : dossier de presse

Les tensions de recrutement se sont accentuées depuis la mi-2021. À l’été 2022, plus de 60 % des entreprises faisaient état de difficultés de recrutement, soit un peu plus du double de 2015.

Ce phénomène touche quasiment tous les secteurs et tient à une conjonction de causes : la principale étant que l’économie française a créé plus de 800 000 emplois en un an. Parallèlement, une très grande mobilité est apparue sur le marché du travail, entre entreprises ou entre secteurs.

Un faisceau de facteurs explicatifs

La plupart des secteurs sont aujourd’hui en difficultés de recrutement : les métiers en forte ou très forte tension représentent deux-tiers des salariés.

Face à plusieurs promesses d’embauches simultanées, les salariés se montrent ainsi plus regardants vis-à-vis des conditions de travail et des rémunérations. De plus en plus d’entreprises cherchent à améliorer leur attractivité. Selon les secteurs et entreprises, les leviers ne sont pas les mêmes : image des métiers, « marque employeur », horaires de travail, conditions de travail, amélioration du management, grilles salariales, évolution des carrières, etc.

Le plan de lutte contre les tensions de recrutement (2021)

Le Gouvernement a lancé un plan de « réduction des tensions de recrutement » en octobre 2021. Doté d’1,4 milliard d’euros, ce plan a mobilisé une panoplie très complète d’outils :
 

  • Formations au plus près des besoins des entreprises ;
  • Méthodes de recrutement par simulation ;
  • Périodes d’immersion.

Ce plan comportait également un volet centré sur les demandeurs d’emploi de longue durée et de très longue durée.

Les résultats sont là : depuis le début de l’année 2022, Pôle emploi a pourvu 2,29 millions d’offres d’emploi, soit + 6,1 % par rapport à la même période de 2019.

Les résultats s’observent également dans la baisse du chômage de longue durée : le nombre de demandeurs d’emploi de longue durée a baissé de 280 000 depuis le lancement du plan (- 19 %) et le nombre de demandeurs d’emploi de très longue durée de 146 000 (- 19 %). Il est au plus bas depuis 2013.

Une nouvelle phase de la mobilisation pour réduire les tensions de recrutement

La mobilisation ne doit pas faiblir. Renforcer les efforts de formation reste nécessaire mais ne suffit pas.

En constituant des viviers de demandeurs d’emploi immédiatement disponibles, Pôle emploi répondra plus rapidement et plus systématiquement aux besoins de compétences des entreprises.

Le nouveau plan de mobilisation privilégie une approche spécifique à chaque secteur, au plus proche des entreprises concernées dans les bassins d’emploi : il est co-construit avec les branches professionnelles.