L’Année européenne des compétences 2023

Les États-membres, le Parlement européen et la Commission se sont accordés pour faire de 2023 « l’Année européenne des compétences » : la Journée de l’Europe, célébrée le 9 mai, marquait cette année le lancement officiel de cette nouvelle « Année européenne ».

L’Année européenne des compétences mettra à l’honneur les compétences au sens large, acquises lors de formations aussi bien initiales que continues, académiques comme professionnelles, à destination des jeunes comme des actifs ou des publics plus éloignés de l’emploi ou fragiles.

En quoi consiste l’Année européenne des compétences ?

À travers cette opération exceptionnelle de labellisation d’événements partout en Europe, la Commission ambitionne de donner un nouvel élan à l’accès à la formation pour tous et tout au long de la vie, pour permettre à chacun de maîtriser son parcours et à l’Europe de se doter en compétences d’avenir.

La Commission appelle les États-membres à valoriser leurs politiques des compétences, sous l’angle de l’adéquation au marché du travail, du soutien aux transitions professionnelles, de la contribution aux grandes transitions, de l’accroissement des mobilités et de la reconnaissance des qualifications.
Cette initiative de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, a l’objectif de rappeler les enjeux stratégiques liés aux compétences des citoyens de l’Union, en vue de construire une économie européenne souveraine, résiliente et inclusive.

Elle permettra notamment de contribuer la mise en œuvre du Socle européen des droits sociaux, proclamé en 2017 au Sommet de Göteborg et notamment l’atteinte des « cibles du Plan d’action de Porto », définies en mai 2021, mesurant l’accès des adultes aux dispositifs de formation.

L’Année européenne mettra à l’honneur les compétences au sens large, acquises aussi bien en formation initiale que continue, académique comme professionnelle, à destination des jeunes comme des actifs ou des publics plus éloignés de l’emploi ou fragiles.

Elle sera aussi l’occasion de mettre en valeur les financements européens venant en appui des politiques publiques nationales conduites par les États-membres et leurs ministères du « continuum des compétences », chargés de l’Education, du Travail et de l’Enseignement supérieur.

Dans quel cadre s’inscrit l’engagement de la France dans l’Année européenne des compétences ?

La France partage pleinement ces priorités et est notamment mobilisée dans la modernisation de son appareil de formation professionnelle initiale et continue, en vue de le rendre plus accessible, plus dynamique et plus connecté aux besoins réels des entreprises et du pays.

L’enjeu est de permettre aux jeunes comme à l’ensemble des actifs, plus ou moins éloignés de l’emploi, d’accéder à des formations qui les conduisent vers des emplois stables et de qualité ou qui leur donnent la capacité de monter en compétences ou d’évoluer professionnellement.

L’enjeu est de répondre à la fois aux tensions de recrutements et aux besoins en compétences d’avenir, alors que selon Eurostat, plus des trois quarts des entreprises de l’Union peinent à recruter, tandis que seulement 43, 7% (*Eurostat 2016) des adultes de l’Union européenne ont suivi une formation au cours des 12 derniers mois.

L’Année européenne permettra ainsi de mettre à l’honneur les succès français récents liés au développement de l’apprentissage, au recours au compte personnel de formation (CPF), à la réforme de la validation des acquis de l’expérience (VAE) ou encore à l’encouragement à la mobilité des apprentis.

Autant d’outils contribuant à l’atteinte des objectifs sociaux de la stratégie européenne pour les compétences, encourageant la formation tout au long de la vie, afin que 60 % des adultes dans l’Union et 65 % en France, participent chaque année à des actions de formation d’ici 2030.

Déclinaison en France de l’année européenne des compétences

La France a désigné Gilles Gateau, directeur général de l’APEC et président du Haut Conseil du dialogue social, comme coordinateur national pour l’Année européenne et Marianne de Brunhoff, du Secrétariat général des ministères sociaux, comme coordinatrice adjointe.

Le coordinateur et la coordinatrice adjointe seront les chefs d’orchestre de l’ensemble des initiatives estampillées « Année européenne » sur le territoire français, à qui incomberont des missions à la fois de communication, de mobilisation et de représentation.

Ils seront en effet chargés de faire connaître le label « Année européenne » au grand public et à l’ensemble des acteurs français des compétences et des mobilités, de les inciter à se l’approprier pour en revêtir leurs initiatives et événements, et de les représenter dans les instances de l’Union.

Ils feront part aux acteurs de leurs enseignements, en termes d’échanges de bonnes pratiques, au contact des autres coordinateurs des pays voisins, qui se réuniront régulièrement pendant cette « Année européenne », pour rendre compte des actions et des politiques de leurs États respectifs.

Labellisation « Année européenne des compétences »

  • À qui s’adresse ce label ?

Il s’adresse à tout acteur des compétences et des mobilité intéressé par la valorisation d’un événement au titre de « l’Année européenne des compétences 2023 » .

Une fois labellisé « Année européenne des compétences », votre événement sera associé à la programmation européenne de l’année et profitera de sa visibilité, notamment sur le site de la Commission par une carte interactive.
 

  • Comment labelliser un événement ?

Pour labelliser un événement, vous devez soumettre votre événement sur le site dédié de la Commission.

Bon à savoir

Les fonds européens financent de nombreux dispositifs français en faveur des compétences
 

  • Le Fonds social européen (FSE +), doté de 6,67 milliards pour la France sur la période 2021-2027, finance des projets de nature et d’ampleur variées, dans tous les États membres, visant à assurer aux citoyens une formation tout au long de la vie et une protection sociale équitable.
  • Le nouveau Fonds de transition juste (FTJ) vise à soutenir les territoires confrontés à des difficultés socio-économiques résultant de la transition vers la neutralité climatique. En France, six régions sont concernées par le FTJ : Auvergne Rhône-Alpes, Grand-Est, Hauts-de-France, Normandie, Pays-de-la-Loire et PACA. Le programme national FTJ « Emploi et compétences » doté de 309 millions d’euros sur la période 2021-2027 vise à soutenir au sein de ces territoires la reconversion ou le perfectionnement professionnel des travailleurs et des demandeurs d’emploi.
  • Enfin, la Facilité de reprise et de résilience (FRR) soutient les dispositifs d’investissement dans l’emploi et les compétences du plan France relance à hauteur de 7 milliards d’euros. La FRR finance notamment le FNE-formation, le renforcement des dispositifs de reconversion ProA et CPF-transition et plusieurs mesures de développement des compétences des jeunes.

 

Le calendrier des événements en France et en Europe

En France, de nombreux événements auront lieu tout au long de l’année, dans le cadre de cette année européenne à l’initiative de l’ensemble des acteurs des compétences, des institutions comme des sociétés civiles.

En Europe, l’Année débutera par la tenue du Festival de « l’Année européenne des compétences », à la Cité des métiers à Bruxelles le 9 mai, puis du Sommet social de Porto les 26 et 27 mai, avant de poursuivre au rythme des événements organisés par les présidences suédoise, espagnole, puis belge de l’Union.