Lancement de l’année européenne des compétences 2023

L’Europe met à l’honneur les compétences en 2023

Les États-membres, le Parlement européen et la Commission se sont accordés pour faire de 2023 « l’Année européenne des compétences » : la Journée de l’Europe, célébrée le 9 mai dans tous les États de l’Union, marquera cette année le lancement officiel de cette nouvelle « Année européenne ».

L’Année européenne mettra à l’honneur les compétences au sens large, acquises lors de formations aussi bien initiales que continues, académiques comme professionnelles, à destination des jeunes comme des actifs ou des publics plus éloignés de l’emploi ou fragiles. Elle permettra notamment de suivre la mise en oeuvre du Socle européen des droits sociaux.

La Commission appelle les États-membres à valoriser leurs politiques des compétences, sous l’angle de l’adéquation au marché du travail, du soutien aux transitions professionnelles, de la contribution aux grandes transitions, de l’accroissement des mobilités et de la reconnaissance des qualifications.

La France s’engage pleinement dans cette « Année européenne des compétences »

L’enjeu est de permettre aux jeunes comme à l’ensemble des actifs d’accéder à des formations qui les conduisent vers des emplois stables et de qualité ou qui leur donnent la capacité de monter en compétences ou d’évoluer professionnellement.

L’Année européenne permettra de valoriser les avancées françaises récentes liées au développement de l’apprentissage, au recours au Compte personnel de formation (CPF), à la réforme de la Validation des acquis de l’expérience (VAE) ou encore à l’encouragement à la mobilité des apprentis.

La France a désigné Gilles Gateau, directeur général de l’APEC et président du Haut conseil du dialogue social, comme coordinateur national pour l’Année européenne et Marianne de Brunhoff, du secrétariat général des ministères sociaux, comme coordinatrice adjointe, afin de mobiliser les acteurs et de valoriser leurs initiatives en France et auprès de la Commission européenne.

Lien vers le site de la Commission : https://year-of-skills.europa.eu

L’Europe met à l’honneur les compétences en 2023

Les États-membres, le Parlement européen et la Commission se sont accordés pour faire de 2023 « l’Année européenne des compétences » : la Journée de l’Europe, célébrée le 9 mai dans tous les États de l’Union, marquera cette année le lancement officiel de cette nouvelle « Année européenne ».

Cette initiative de la présidente de la Commission européenne, Ursula Von Der Leyen, a l’objectif de rappeler les enjeux stratégiques liés aux compétences des citoyens de l’Union, en vue de construire une économie européenne souveraine, résiliente et inclusive.

Elle permettra notamment de contribuer à la mise en oeuvre du Socle européen des droits sociaux, proclamé en 2017 au Sommet de Göteborg. Cette année s’inscrit aussi pleinement dans les stratégies « Décennie numérique de l’Europe » et « Pacte vert pour l’Europe ».

L’Année européenne mettra à l’honneur les compétences au sens large, acquises aussi bien en formation initiale que continue, académique comme professionnelle, à destination des jeunes comme des actifs ou des publics plus éloignés de l’emploi ou fragiles.

Elle sera aussi l’occasion de mettre en valeur les financements européens venant en appui des politiques publiques nationales conduites par les États-membres et leurs ministères du « continuum des compétences », chargés de l’Education, du Travail et de l’Enseignement supérieur.

Elle permettra enfin de faire connaître la myriade d’événements liés aux compétences, qui auront lieu dans tous les États et tous les territoires de l’Union, à l’initiative de l’ensemble des acteurs de l’enseignement et de la formation, académiques comme professionnels.

Lien vers le site de la Commission : https://year-of-skills.europa.eu

Les priorités françaises au coeur de cette « Année européenne »

A travers cette opération exceptionnelle de labellisation d’événements partout en Europe, la Commission ambitionne de donner un nouvel élan à l’accès à la formation pour tous et tout au long de la vie, pour permettre à chacun de maîtriser son parcours et à l’Europe de se doter en compétences d’avenir.

La Commission appelle les États-membres à valoriser leurs politiques des compétences, sous l’angle de l’adéquation au marché du travail, du soutien aux transitions professionnelles, de la contribution aux grandes transitions, de l’accroissement des mobilités et de la reconnaissance des qualifications.

La France partage pleinement ces priorités et est notamment mobilisée dans la modernisation de son appareil de formation professionnelle initiale et continue, en vue de le rendre plus accessible, plus dynamique et plus connecté aux besoins réels des entreprises et du pays.

L’enjeu est de permettre aux jeunes comme à l’ensemble des actifs, plus ou moins éloignés de l’emploi, d’accéder à des formations qui les conduisent vers des emplois stables et de qualité ou qui leur donnent la capacité de monter en compétences ou d’évoluer professionnellement.

L’enjeu est de répondre à la fois aux tensions de recrutements et aux besoins en compétences d’avenir, alors que selon Eurostat, plus des trois quarts des entreprises de l’Union peinent à recruter, tandis que seulement 43, 7 % des adultes de l’Union européenne ont suivi une formation au cours des 12 derniers mois (51,3 % en France).

L’Année européenne permettra ainsi de mettre à l’honneur les succès français récents liés au développement de l’apprentissage, au recours au Compte personnel de formation (CPF), à la réforme de la Validation des acquis de l’expérience (VAE) ou encore à l’encouragement à la mobilité des apprentis et des lycéens professionnels.

Autant d’outils contribuant à l’atteinte des objectifs sociaux de la « Stratégie européenne pour les compétences », encourageant la formation tout au long de la vie, afin que 60 % des adultes dans l’Union et 65 % en France, participent chaque année à des actions de formation d’ici 2030.

Organisation en France de « l’Année européenne des compétences »

La France a désigné Gilles Gateau, directeur général de l’APEC et président du Haut conseil du dialogue social, comme coordinateur national pour l’Année européenne et Marianne de Brunhoff, du secrétariat général des ministères sociaux, comme coordinatrice adjointe.

Le Coordinateur et la Coordinatrice adjointe seront les chefs d’orchestre de l’ensemble des initiatives estampillées « Année européenne » sur le territoire français, à qui incomberont des missions à la fois de communication, de mobilisation et de représentation.

Ils seront en effet chargés de faire connaître le label « Année européenne » au grand public et à l’ensemble des acteurs français des compétences et des mobilités, de les inciter à se l’approprier pour en revêtir leurs initiatives et événements, et de les représenter dans les instances de l’Union.

Ils feront part aux acteurs de leurs enseignements, en termes d’échanges de bonnes pratiques, au contact des autres Coordinateurs des pays voisins, qui se réuniront régulièrement pendant cette « Année européenne », pour rendre compte des actions et des politiques de leurs États respectifs.

Tout acteur intéressé par la valorisation d’un événement au titre de « l’Année européenne des compétences 2023 » est ainsi libre de soumettre son idée sur le site dédié de la Commission, doté d’une carte interactive.

Pourra être retenu tout événement susceptible de dynamiser les dispositifs d’acquisition des compétences, de contribuer à l’agenda national et européen en la matière et de stimuler l’échange d’expériences entre États.

Premier calendrier de « l’Année européenne » en France et en Europe

En France, de nombreux événements auront lieu tout au long du mois de mai, en appui au lancement officiel de « l’Année européenne » par la Commission, et pendant l’année entière, à l’initiative de l’ensemble des acteurs des compétences, des institutions comme des sociétés civiles.

Dès le 9 mai, un Comité du dialogue social pour les questions européennes et internationales (CDSEI) sera convoqué pour informer les partenaires sociaux et la présentation à l’Assemblée nationale de la proposition de loi visant à faciliter la mobilité internationale des alternants sera mise à l’honneur.

Au cours de l’Année, un événement sera notamment organisé pour célébrer les 5 ans de la loi « pour la liberté de choisir son avenir professionnel » et de la création de l’application « Mon Compte Formation », qui ont profondément rénové l’accès à la formation en France et ont été remarqués en Europe.

En Europe, l’Année débutera par la tenue du Festival de « l’Année européenne des compétences », à la Cité des Métiers à Bruxelles le 9 mai, puis du Sommet social de Porto les 26 et 27 mai, avant de poursuivre au rythme des événements organisés par les présidences suédoise, espagnole, puis belge de l’Union.

Tous les ministères français seront pleinement mobilisés, aux côtés des acteurs de terrain et des sociétés, pour les aider à se saisir de ce label et à faire vivre cette « Année européenne », pour en faire une véritable « fête permanente des compétences », qui produise des résultats concrets.

Les ministères représentés au comité de pilotage de l’Année seront notamment ceux du Travail, du Plein-emploi et de l’Insertion, de l’Education nationale et de la Jeunesse, de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, de l’Europe et des Affaires étrangères, de l’Enseignement et de la Formation professionnels.

Contacts presse

Ministère du Travail, du Plein-emploi et de l’Insertion
Mél : sec.presse.cabtravail@cab.travail.gouv.fr

Ministère délégué, chargé de l’Enseignement et de la Formation professionnels
Mél : sec.presse.cabefp@cab.efp.gouv.fr

Les dirigeants européens parlent de l’Année européenne des compétences »

« Nous devons nous concentrer beaucoup plus sur nos investissements en faveur de l’enseignement et du perfectionnement professionnels. Nous avons besoin d’une meilleure coopération avec les entreprises, car ce sont elles qui savent ce dont elles ont besoin. Et nous devons faire correspondre leurs besoins aux aspirations des citoyens. Mais nous devons également attirer les compétences appropriées sur notre continent, des compétences qui aident les entreprises et renforcent la croissance de l’Europe. » Ursula von der Leyen, présidente de la Commission européenne, dans son discours sur l’État de l’Union, le 14 septembre 2022 devant le Parlement européen à Strasbourg.
« Les compétences sont synonymes d’emplois — d’emplois de qualité. Avec l’Année européenne des compétences, nous pouvons faire la jonction entre les formations axées sur le marché du travail et les pénuries de main-d’oeuvre. Pour garantir que la transition vers une économie neutre en carbone soit véritablement équitable et inclusive, nous avons besoin d’investissements massifs et immédiats dans les compétences des citoyens. Je suis convaincu que la désignation d’une Année européenne des compétences aura un effet considérable pour la révolution des compétences si nécessaire en Europe. » Nicolas Schmitt, commissaire européen à l’Emploi et aux Droits sociaux.
« À partir des succès de l’Année européenne de la jeunesse 2022, il s’agira l’année prochaine de doter les citoyens des compétences nécessaires pour répondre aux besoins du marché du travail. Cela va de pair avec la formation. Avec l’Année européenne des compétences, nous soutiendrons un financement accru, plus efficace et plus inclusif en faveur de la reconversion, du perfectionnement professionnels et de la formation, afin que nos talents puissent développer tout leur potentiel. » Mariya Gabriel, commissaire européen à l’Innovation, la Recherche, la Culture, l’Education et la Jeunesse.

L’aventure du Socle européen des droits sociaux

Proclamé lors du Sommet de Göteborg en 2017, le Socle européen des droits sociaux forme un ensemble de vingt principes clés en matière sociale, pour une Union européenne plus équitable et plus inclusive. Les États membres ont réaffirmé leur engagement à mettre en oeuvre ce Socle social, lors du Sommet social de Porto de mai 2021, où un Plan d’action pour la mise en oeuvre du Socle a été adopté par les gouvernements.

Dans la perspective d’une « Europe des compétences », capable de bâtir l’économie de demain, le Plan d’action inclut le droit à un enseignement inclusif et de qualité, à la formation et à l’apprentissage tout au long de la vie. Il établit trois objectifs principaux, parfois appelés « cibles de Porto », à atteindre au niveau européen à l’horizon 2030 :
 

  • Le taux d’emploi doit s’élever à au moins 78 % dans l’Union européenne pour les 20 64 ans ;
  • Au moins 60 % des adultes doivent participer chaque année à des activités de formation ;
     
    • A noter, la France s’est engagée à atteindre un niveau plus ambitieux pour cet objectif, à savoir 65 % des 25-64 ans suivant au moins une formation chaque année.
       
  • Le nombre de personnes menacées de pauvreté ou d’exclusion sociale doit diminuer d’au moins 15 millions, dont 5 millions d’enfants.

Le programme Erasmus+ finance mobilités et partenariats européens et internationaux au service de la formation professionnelle initiale et continue

Pour la période 2021-2027, le programme Erasmus+ a été doté d’une enveloppe multipliée par deux (28 milliards d’euro). Ce bond quantitatif soutenu par la France profite pleinement au secteur de l’enseignement et de la formation professionnels, qui reçoit 21,5% des fonds dédiés à l’éducation et à la formation, ce qui en fait le second secteur bénéficiaire d’Erasmus+, derrière l’enseignement supérieur (34,5 %) et devant l’enseignement scolaire (15,2 %).

Avec 27 230 mobilités financées en 2022, la France est le premier pays d’envoi en Europe pour le secteur de la voie professionnelle, loin devant l’Allemagne (23 754), la Pologne (15 444) et l’Espagne (12 667).

Tournées vers l’acquisition de compétences adaptées aux besoins du marché du travail, les actions de ce volet du programme Erasmus+ concourent toutes à la réussite de l’Année européenne des compétences.

Les fonds européens financent de nombreux dispositifs français en faveur des compétences

Destiné à concrétiser la mise en oeuvre du Socle européen des droits sociaux, le Fonds social européen (FSE +), doté de 6,67 milliards pour la France sur la période 2021-2027, finance des projets de nature et d’ampleur variées, dans tous les États membres, visant à assurer aux citoyens une formation tout au long de la vie et une protection sociale équitable.

Cet outil européen investit dans les compétences des actifs en Europe, pour aider les personnes à trouver un emploi de bonne qualité, élargir leurs perspectives professionnelles et adapter leurs compétences face grandes aux transitions, avec une attention particulière aux jeunes et aux personnes les plus vulnérables.

Une grande partie des projets financés par le FSE + vise à apporter aux citoyens des compétences nouvelles, à faciliter leur accès à l’emploi et à renforcer leur adaptabilité, pour conserver la maîtrise de leur parcours tout au long de la vie et être libres d’évoluer professionnellement s’ils le souhaitent.

Le nouveau « Fonds de transition juste » (FTJ) vise à soutenir les territoires confrontés à des difficultés socio-économiques résultant de la transition vers la neutralité climatique. En France, six régions sont concernées par le FTJ : Auvergne Rhône-Alpes, Grand-Est, Hauts-de-France, Normandie, Pays-de-la-Loire et PACA. Le programme national FTJ « Emploi et compétences », doté de 309 millions d’euros sur la période 2021-2027, vise à soutenir au sein de ces territoires la reconversion ou le perfectionnement professionnel des travailleurs et des demandeurs d’emploi.

Enfin, la « Facilité de reprise et de résilience » (FRR) soutient les dispositifs d’investissement dans l’emploi et les compétences du plan « France relance », à hauteur de 7 milliards d’euros. La FRR finance notamment le FNE-formation, le renforcement des dispositifs de reconversion ProA et CPF-transition et plusieurs mesures de développement des compétences des jeunes.